Déficit d'enseignants dans les universités : Au Sénégal, il y a trois enseignants pour 250 étudiants !
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Le déficit d'enseignants dans les universités sénégalaises est criard. Ce qui a des répercussions directes sur la qualité, à cause de la faiblesse du taux d'encadrement des étudiants à tous les cycles. A titre illustratif, actuellement, dans les universités publiques sénégalaises, on ne dispose que de mille cinq cents enseignants permanents pour soixante quinze mille étudiants. Ce qui correspond, d'après le Sudes, à trois enseignants pour deux cent cinquante étudiants.
A l'université de Ziguinchor, il y a 73 enseignants pour 3 000 étudiants. Et la situation est quasiment identique dans les autres universités. Si l'on en est arrivé à cette situation, c'est parce que, depuis des années, il n'y a pas un recrutement massif d'enseignants proportionnellement à la montée des effectifs des étudiants. Or, d'après le Sudes qui dénonce cette situation, ‘il existe une masse de jeunes docteurs et de doctorants qui ne demandent qu'à servir leur pays après de longues années d'études et de sacrifices (au minimum 21 ans) et qui sont maintenus dans une précarité qui les fragilise gravement'.
Sur un autre chapitre, le secrétaire général du Sudes qui animait, hier, une conférence de presse a laissé entendre que ‘la qualité ne peut pas être au rendez-vous si même les enseignants sont menacés de précarité jusqu'après la retraite'. D'après ce dernier, du fait d'un mauvais calcul de leur retraite lors de l'intégration de leur établissement dans l'université, certains enseignants du supérieur, après plus de quarante ans de service dans la fonction publique, risquent de percevoir des pensions de retraite équivalentes à celles d'agents de la fonction publique de la hiérarchie B. Il s'agit, d'après des enseignants de la Fastef (ex-Ecole normale supérieure) et de l'Esea (ex-Enea). ‘Mais au-delà de ces exemples, c'est le système de la retraite dans le supérieur qui doit être complètement revu avec notamment un relèvement de l'âge de la retraite avec le maintien de la possibilité d'un départ à la retraite à 65 ans pour ceux qui le souhaitent', estime Cheikhou Issa Sylla, secrétaire général de la section des universités du Sudes.